

En quoi consiste l’ECPAD ?
L’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) est un centre d’archives et de production audiovisuelle de premier plan. À ce titre, il conserve des fonds exceptionnels d’archives audiovisuelles et photographiques sur tous les conflits contemporains dans lesquels l’armée française a été engagée depuis 1915, soit 15 millions de photos et 94000 heures de films. Ces fonds sont constamment enrichis par la production des reporters militaires, les versements des organismes de la Défense et les dons des particuliers.
L’ECPAD est un témoin en temps réel de l’engagement des forces armées françaises sur tous les théâtres d’opérations avec ses équipes de reportage formées aux conditions de tournage opérationnel.
Véritable acteur culturel, l’ECPAD valorise ses fonds à travers la coproduction de films, la coédition d’ouvrages, la réalisation d’expositions et la participation à des festivals. L’établissement est aussi un acteur de l’éducation et de la recherche auprès des scolaires, des étudiants et des enseignants, et un centre de formation grâce à son École des métiers de l’image (EMI).
Quelques mots sur l’histoire de l’ECPAD ?
L’histoire de l’ECPAD remonte à plus d’un siècle. L’établissement est l’héritier des sections photographique et cinématographique de l’armée créées en 1915 en réaction à la propagande par l’image conduite par l’Allemagne. En mars 1917, les deux sections fusionnent et deviennent la Section photographique et cinématographique de l’armée (SPCA). L’activité cinématographique militaire perdure grâce à la création d’une nouvelle Section cinématographique de l’armée (SCA) en 1920, d’un Service cinématographique de la Marine en 1936 et d’un Service cinématographique de l’armée de l’Air en 1937. L’armée adapte l’organisation de sa section cinématographique dès la mobilisation de septembre 1939. Après-guerre, les différents services fusionnent au sein du Service cinématographique des armées (SCA) le 22 juillet 1946. Ce nouveau SCA s’installe au fort d’Ivry-sur- Seine en septembre 1948. Il prendra par la suite le nom d’ECPA (Établissement cinématographique et photographique des armées) puis celui d’ECPAD en 2001.
Aujourd’hui encore, l’ECPAD ne cesse de se transformer. Les opérateurs de la Défense s’adaptent aux nouvelles contraintes techniques résultant de l’évolution du visage des conflits, et leur expertise leur permet ainsi de capter des images pour l’information et de témoigner pour l’Histoire. Aussi, afin de rendre ses fonds d’archives accessibles à tous, l’ECPAD a récemment ouvert le site ImagesDéfense, interface sur Internet de la plateforme d’archivage numérique audiovisuelle du ministère des Armées.
Afin de rendre ses fonds d’archives accessibles à tous, l’ECPAD a récemment ouvert le site ImagesDéfense, interface sur Internet de la plateforme d’archivage numérique audiovisuelle du ministère des Armées
Le VIF expose une série relative à Vincennes pendant la Grande Guerre, issue de vos archives. Pouvez-vous nous en dire plus sur le fonds 14-18 conservé à l’ECPAD ?
Les fonds d’archives sur la Première Guerre mondiale conservés par l’ECPAD sont issus du travail de prise de vues effectué par la section photographique de l’armée (SPA) et la section cinématographique de l’armée (SCA), actives à partir du printemps 1915. Conservée sur plaques de verre de différents formats, la partie photographique du fonds témoigne des combats menés par les troupes françaises, coloniales et alliées sur terre, dans les airs et sur les mers. Les opérations sur le front occidental, de la mer du Nord à la frontière suisse, et sur le front d’Orient, ont été couvertes par les opérateurs militaires français. Les grandes batailles de la guerre, Verdun et la Somme en 1916, le chemin des Dames en 1917 et les grandes offensives de 1918, y trouvent des échos particuliers. Les moyens militaires mis en œuvre par chaque pays belligérant à travers le développement de l’artillerie, de l’aviation et des chars sont présentés. Les personnalités de la guerre sont mises à l’honneur, au même titre que les efforts des populations civiles, mobilisées dans l’agriculture ou l’industrie.
Le fonds cinématographique, sur pellicule 35 mm en nitrate de cellulose, est jusqu’en janvier 1917 élaboré pour les besoins des maisons cinématographiques (Éclair, Éclipse, Gaumont, Pathé) qui en diffusent le contenu dans leurs salles. L’ECPAD conserve également les épreuves de tournages, ainsi que des journaux d’actualités hebdomadaires intitulés Les Annales de la guerre, réalisés à partir de 1917 et diffusés par le ministère de la Guerre.
Une collection de films spécialement édités pour le service de santé des armées témoigne, quant à elle, des avancées des sciences médicales au profit des soins aux combattants. Un autre ensemble, édité en collaboration avec la direction des Inventions, l’ancêtre du CNRS, atteste des débuts de l’enseignement par l’image en matière militaire.

Albert Moreau Les fours de campagne de la boulangerie du fort de Vincennes. 28 juillet 1915 Négatif noir et blanc sur plaques de verre, 13 x 18 cm © Albert Moreau_SPA_ECPAD_Défense_SPA 3 M 30
Votre définition de la photo en une phrase ?
Celle d’Henri Cartier-Bresson : « S’il n’y a pas d’émotion, s’il n’y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photo. C’est la photo qui nous prend.”


En quoi consiste l’ECPAD ?
L’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) est un centre d’archives et de production audiovisuelle de premier plan. À ce titre, il conserve des fonds exceptionnels d’archives audiovisuelles et photographiques sur tous les conflits contemporains dans lesquels l’armée française a été engagée depuis 1915, soit 15 millions de photos et 94000 heures de films. Ces fonds sont constamment enrichis par la production des reporters militaires, les versements des organismes de la Défense et les dons des particuliers. L’ECPAD est un témoin en temps réel de l’engagement des forces armées françaises sur tous les théâtres d’opérations avec ses équipes de reportage formées aux conditions de tournage opérationnel.
Véritable acteur culturel, l’ECPAD valorise ses fonds à travers la coproduction de films, la coédition d’ouvrages, la réalisation d’expositions et la participation à des festivals. L’établissement est aussi un acteur de l’éducation et de la recherche auprès des scolaires, des étudiants et des enseignants, et un centre de formation grâce à son École des métiers de l’image (EMI).
Quelques mots sur l’histoire de l’ECPAD ?
L’histoire de l’ECPAD remonte à plus d’un siècle. L’établissement est l’héritier des sections photographique et cinématographique de l’armée créées en 1915 en réaction à la propagande par l’image conduite par l’Allemagne. En mars 1917, les deux sections fusionnent et deviennent la Section photographique et cinématographique de l’armée (SPCA). L’activité cinématographique militaire perdure grâce à la création d’une nouvelle Section cinématographique de l’armée (SCA) en 1920, d’un Service cinématographique de la Marine en 1936 et d’un Service cinématographique de l’armée de l’Air en 1937. L’armée adapte l’organisation de sa section cinématographique dès la mobilisation de septembre 1939. Après-guerre, les différents services fusionnent au sein du Service cinématographique des armées (SCA) le 22 juillet 1946. Ce nouveau SCA s’installe au fort d’Ivry-sur- Seine en septembre 1948. Il prendra par la suite le nom d’ECPA (Établissement cinématographique et photographique des armées) puis celui d’ECPAD en 2001.
Aujourd’hui encore, l’ECPAD ne cesse de se transformer. Les opérateurs de la Défense s’adaptent aux nouvelles contraintes techniques résultant de l’évolution du visage des conflits, et leur expertise leur permet ainsi de capter des images pour l’information et de témoigner pour l’Histoire. Aussi, afin de rendre ses fonds d’archives accessibles à tous, l’ECPAD a récemment ouvert le site ImagesDéfense, interface sur Internet de la plateforme d’archivage numérique audiovisuelle du ministère des Armées.
Afin de rendre ses fonds d’archives accessibles à tous, l’ECPAD a récemment ouvert le site ImagesDéfense, interface sur Internet de la plateforme d’archivage numérique audiovisuelle du ministère des Armées
Le VIF expose une série relative à Vincennes pendant la Grande Guerre, issue de vos archives. Pouvez-vous nous en dire plus sur le fonds 14-18 conservé à l’ECPAD ?
Les fonds d’archives sur la Première Guerre mondiale conservés par l’ECPAD sont issus du travail de prise de vues effectué par la section photographique de l’armée (SPA) et la section cinématographique de l’armée (SCA), actives à partir du printemps 1915. Conservée sur plaques de verre de différents formats, la partie photographique du fonds témoigne des combats menés par les troupes françaises, coloniales et alliées sur terre, dans les airs et sur les mers. Les opérations sur le front occidental, de la mer du Nord à la frontière suisse, et sur le front d’Orient, ont été couvertes par les opérateurs militaires français. Les grandes batailles de la guerre, Verdun et la Somme en 1916, le chemin des Dames en 1917 et les grandes offensives de 1918, y trouvent des échos particuliers. Les moyens militaires mis en œuvre par chaque pays belligérant à travers le développement de l’artillerie, de l’aviation et des chars sont présentés. Les personnalités de la guerre sont mises à l’honneur, au même titre que les efforts des populations civiles, mobilisées dans l’agriculture ou l’industrie.
Le fonds cinématographique, sur pellicule 35 mm en nitrate de cellulose, est jusqu’en janvier 1917 élaboré pour les besoins des maisons cinématographiques (Éclair, Éclipse, Gaumont, Pathé) qui en diffusent le contenu dans leurs salles. L’ECPAD conserve également les épreuves de tournages, ainsi que des journaux d’actualités hebdomadaires intitulés Les Annales de la guerre, réalisés à partir de 1917 et diffusés par le ministère de la Guerre.
Une collection de films spécialement édités pour le service de santé des armées témoigne, quant à elle, des avancées des sciences médicales au profit des soins aux combattants. Un autre ensemble, édité en collaboration avec la direction des Inventions, l’ancêtre du CNRS, atteste des débuts de l’enseignement par l’image en matière militaire.

Albert Moreau Les fours de campagne de la boulangerie du fort de Vincennes. 28 juillet 1915 Négatif noir et blanc sur plaques de verre, 13 x 18 cm © Albert Moreau_SPA_ECPAD_Défense_SPA 3 M 30
Votre définition de la photo en une phrase ?
Celle d’Henri Cartier-Bresson : « S’il n’y a pas d’émotion, s’il n’y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photo. C’est la photo qui nous prend.”