bandeau_itw_flore

25 Avr, 2022

portrait_itw_flore

Flore, vous faites partie du prochain jury du VIF 2022. Pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je suis FLORE, une artiste-photographe espagnole. Mon travail est représenté par plusieurs galeries dans le monde et en particulier en France par la galerie Clémentine de Féronnière. J’ai reçu le prix de l’Académie des Beaux-Arts en 2018 pour une série appelée L’odeur de la nuit était celle du jasmin dont le livre éponyme a reçu le prix Nadar et a été édité chez Maison CF.

Comment avez-vous découvert la photographie ?
J’ai découvert la photographie très tôt. Mon père était instituteur, j’étais son élève à ce moment-là. Et lors de multiples découvertes que nous avons faites, quand j’avais à peu près 8 ans, on a fait nos premiers tirages argentiques dans le cadre de l’école. Je me souviens très bien que ça a été un émerveillement pour moi. A partir de 12/13 ans, j’ai commencé à être vraiment exigeante car je voulais un laboratoire à moi. À 14 ans, j’ai commencé à tirer et à développer. Je suis autodidacte mais j’ai su très vite, tout de suite, que j’allais devenir photographe. A partir de 16 ans, j’ai commencé à gagner de l’argent avec la photographie et petit à petit, le parcours s’est fait.

Je fais beaucoup de traitements croisés de numérique d’après Polaroïd, de tirages pigmentaires cirés ou avec des ajouts de pigments ou des encres.

Comment vous qualifiez-vous en tant que photographe ?
Dans l’absolu, je suis une photographe des années 80. Ça veut dire que j’ai baigné dans l’argentique que je continue à pratiquer. D’ailleurs, tous les tirages que l’on peut voir en galerie ou en exposition sortent de l’atelier. Après, avec l’arrivée du numérique, j’ai commencé à m’y intéresser aussi. Je fais beaucoup de traitements croisés de numérique d’après Polaroïd, de tirages pigmentaires cirés ou avec des ajouts de pigments ou des encres. En parallèle, je pratique ce qu’on appelle les techniques historiques, c’est-à-dire que je tire depuis le cyanotype jusqu’au platine palladium en passant par la gomme bichromatée.

flore_souvenir_du_douanier_rousseau

Comment abordez-vous votre rôle de membre du jury ?
Je suis très heureuse de faire partie du jury du VIF en mai prochain. Je pense que je vais aborder ce rôle avec bienveillance, ça me paraît naturel, et avec une ouverture d’esprit qui correspond à mon amour pour le médium. J’ai des goûts extrêmement éclectiques quand il s’agit de photographies, je n’aime pas seulement ce que je fais. Je vais essayer de regarder la sincérité des travaux. En tous cas, j’ai hâte de découvrir les séries, de voir comment le monde est perçu en ce  moment.

Quel est pour vous le futur de la photographie ?
Je pense que la photographie, non pas par l’arrivée du numérique, mais du fait de l’arrivée du smartphone, s’est répandue dans le monde comme une traînée de poudre. Cà pose de plus en plus de questions aux gens pour qui ce médium importe. Il me semble que deux courants se dessinent. D’un côté, un courant qui serait plus conceptuel, où les textes sophistiqués, ou alambiqués, c’est comme on veut, servent de prétexte à des images. D’un autre côté, il me semble qu’il arrive un goût pour un peu plus de matérialité. On voit apparaître beaucoup de tirages au platine, de gomme bichromatée absolument sublime et il me semble que ça risque de se scinder dans un temps assez court.

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25 Avr, 2022

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Flore, vous faites partie du prochain jury du VIF 2022. Pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je suis FLORE, une artiste-photographe espagnole. Mon travail est représenté par plusieurs galeries dans le monde et en particulier en France par la galerie Clémentine de Ferronnerie. J’ai reçu le prix de l’Académie des Beaux-Arts en 2018 pour une série appelée L’odeur de la nuit était celle du jasmin dont le livre éponyme a reçu le prix Nadar qui été édité chez Maison CF.

Comment avez-vous découvert la photographie ?
J’ai découvert la photographie très tôt. Mon père était instituteur, j’étais son élève à ce moment-là. Et lors de multiples découvertes que nous avons faites, quand j’avais à peu près 8 ans, on a fait nos premiers tirages argentiques dans le cadre de l’école. Je me souviens très bien que ça a été un émerveillement pour moi. A partir de 12/13 ans, j’ai commencé à être vraiment exigeante car je voulais un laboratoire à moi. À 14 ans, j’ai commencé à tirer et à développer. Je suis autodidacte mais j’ai su très vite, tout de suite, que j’allais devenir photographe. A partir de 16 ans, j’ai commencé à gagner de l’argent avec la photographie et petit à petit, le parcours s’est fait.

Je fais beaucoup de traitements croisés de numérique d’après Polaroïd, de tirages pigmentaires cirés ou avec des ajouts de pigments ou des encres.

Comment vous qualifiez-vous en tant que photographe ?
Dans l’absolu, je suis une photographe des années 80. Ça veut dire que j’ai baigné dans l’argentique que je continue à pratiquer. D’ailleurs, tous les tirages que l’on peut voir en galerie ou en exposition sortent de l’atelier. Après, avec l’arrivée du numérique, j’ai commencé à m’y intéresser aussi. Je fais beaucoup de traitements croisés de numérique d’après Polaroïd, de tirages pigmentaires cirés ou avec des ajouts de pigments ou des encres. En parallèle, je pratique ce qu’on appelle les techniques historiques, c’est-à-dire que je tire depuis le cyanotype jusqu’au platine palladium en passant par la gommique matée.

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Comment abordez-vous votre rôle de membre du jury ?
Je suis très heureuse de faire partie du jury du VIF en mai prochain. Je pense que je vais aborder ce rôle avec bienveillance, ça me paraît naturel, et avec une ouverture d’esprit qui correspond à mon amour pour le médium. J’ai des goûts extrêmement éclectiques quand il s’agit de photographies, je n’aime pas seulement ce que je fais. Je vais essayer de regarder la sincérité des travaux. En tous cas, j’ai hâte de découvrir les séries, de voir comment le monde est perçu en ce  moment.

Quel est pour vous le futur de la photographie ?
Je pense que la photographie, non pas par l’arrivée du numérique, mais du fait de l’arrivée du smartphone, s’est répandue dans le monde comme une traînée de poudre. Cà pose de plus en plus de questions aux gens pour qui ce médium importe. Il me semble que deux courants se dessinent. D’un côté, un courant qui serait plus conceptuel, où les textes sophistiqués, ou alambiqués, c’est comme on veut, servent de prétexte à des images. D’un autre côté, il me semble qu’il arrive un goût pour un peu plus de matérialité. On voit apparaître beaucoup de tirages au platine, de gomme micromatée absolument sublime et il me semble que ça risque de se scinder dans un temps assez court.

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