
LEE MILLER nue dans la baignoire d’ADOLF HITLER, l’image choc au pouvoir symbolique ou le portrait d’une femme photographe au destin hors norme. (1907 – 1977)
Une photo de femme nue se savonnant le dos dans son bain ? Rien de plus banal. Mais la scène ne l’est pas, surtout quand on en connaît les dessous et lorsqu’on sait où a été pris le cliché : cette baigneuse, la photographe Lee MILLER, prend juste la pose dans la baignoire… d’Adolf Hitler !
Cette femme a eu une vie hors du commun. Née en 1907 dans l’État de New York, cette jeune américaine, d’une grande beauté, est remarquée par le fondateur du magazine Vogue qui en fait le mannequin phare des années 20. Mais elle préfère prendre une photo qu’en être une ; le top model apprend donc le métier de photographe aux côtés de MAN RAY et en devient sa muse. Elle découvre avec lui le procédé dit de « solarisation » utilisé pour ses œuvres. Femme libre et indépendante, elle fonde son studio en 1932 à New York. Elle se spécialise dans les portraits raffinés, la mode et la publicité. Le tourbillon de sa vie ne fait que commencer.
Deux ans plus tard, elle épouse un riche égyptien, s’installe au Caire et consacre son travail aux sites archéologiques et aux déserts. C’est là qu’elle réalise le célèbre cliché « Portrait of Space » dont le peintre Magritte s’inspirera. De passage à Paris en 1937, elle rencontre son second mari, le peintre et poète anglais Roland PENROSE. Elle côtoie alors le milieu des artistes surréalistes : elle rencontre Pablo PICASSO dont elle devient le modèle, Jean COCTEAU qui la choisit pour jouer dans le film « Le sang d’un poète », Paul ELUARD et bien d’autres…
Sa carrière prend un nouveau tournant quand elle s’installe à Londres en 1940. Elle réalise des reportages pour Vogue et deux ans plus tard, devient correspondante de guerre pour le magazine. L’ancienne mannequin quitte ses robes pour le treillis et fait équipe avec le photoreporter David SHERMAN du magazine Life. Tous deux vont couvrir la période du débarquement en France et la traversée de l’armée américaine en Europe, jusqu’à la libération des camps de concentration. Si une grande partie de ses photos représentent des hommes, Lee MILLER aime surtout mettre en valeur les femmes qu’elle immortalise selon ses propres codes mélangeant la mode, le surréalisme et le photo reportage. Seule femme photographe dans les camps de la mort, elle témoigne, par ses clichés, de l’horreur qu’elle y découvre.

A l’annonce du suicide d’Adolf HITLER, le 30 avril 1945, elle se rend à l’adresse du dictateur avec son acolyte David SHERMAN. Ils pénètrent dans l’appartement dévasté du Führer et ont alors l’idée de mettre en scène le fameux cliché de la salle de bain. Lee MILLER troque sa place de photographe pour celle de modèle et orchestre la scène : ses bottes encore boueuses sont jetées sur le tapis, l’uniforme est posé négligemment sur un tabouret, le portrait provocant du dictateur trône sur le rebord de la baignoire, son regard fuit l’objectif. La photographe se frotte le dos comme si elle se lavait des atrocités qui hantent sa mémoire. On reconnaît là l’empreinte surréaliste de l’artiste. Cette photo contribuera à sa renommée mais Lee MILLER ne sortira pas indemne de cette expérience.
Elle poursuit sa vie en Angleterre avec son mari Roland PENROSE avec qui elle a un fils ; elle continue à travailler pour le magazine Vogue jusqu’en 1974 mais ne retrouvera jamais complètement une paix intérieure. Elle délaisse petit à petit la photographie préférant s’adonner à une nouvelle passion : la cuisine.
Cette grande dame aux « mille vies », top modèle, égérie du surréalisme, photographe de talent, correspondante de guerre puis cuisinière s’éteint en 1977. C’est à ce moment que la photo légendaire de la baignoire, détenue par son auteur David SHERMAN, est dévoilée au public.

LEE MILLER nue dans la baignoire d’ADOLF HITLER, l’image choc au pouvoir symbolique ou le portrait d’une femme photographe au destin hors norme. (1907 – 1977)
Une photo de femme nue se savonnant le dos dans son bain ? Rien de plus banal. Mais la scène ne l’est pas, surtout quand on en connaît les dessous et lorsqu’on sait où a été pris le cliché : cette baigneuse, la photographe Lee MILLER, prend juste la pose dans la baignoire… d’Adolf Hitler !
Cette femme a eu une vie hors du commun. Née en 1907 dans l’État de New York, cette jeune américaine, d’une grande beauté, est remarquée par le fondateur du magazine Vogue qui en fait le mannequin phare des années 20. Mais elle préfère prendre une photo qu’en être une ; le top model apprend donc le métier de photographe aux côtés de MAN RAY et en devient sa muse. Elle découvre avec lui le procédé dit de « solarisation » utilisé pour ses œuvres. Femme libre et indépendante, elle fonde son studio en 1932 à New York. Elle se spécialise dans les portraits raffinés, la mode et la publicité. Le tourbillon de sa vie ne fait que commencer.
Deux ans plus tard, elle épouse un riche égyptien, s’installe au Caire et consacre son travail aux sites archéologiques et aux déserts. C’est là qu’elle réalise le célèbre cliché « Portrait of Space » dont le peintre Magritte s’inspirera. De passage à Paris en 1937, elle rencontre son second mari, le peintre et poète anglais Roland PENROSE. Elle côtoie alors le milieu des artistes surréalistes : elle rencontre Pablo PICASSO dont elle devient le modèle, Jean COCTEAU qui la choisit pour jouer dans le film « Le sang d’un poète », Paul ELUARD et bien d’autres…
Sa carrière prend un nouveau tournant quand elle s’installe à Londres en 1940. Elle réalise des reportages pour Vogue et deux ans plus tard, devient correspondante de guerre pour le magazine. L’ancienne mannequin quitte ses robes pour le treillis et fait équipe avec le photoreporter David SHERMAN du magazine Life. Tous deux vont couvrir la période du débarquement en France et la traversée de l’armée américaine en Europe, jusqu’à la libération des camps de concentration. Si une grande partie de ses photos représentent des hommes, Lee MILLER aime surtout mettre en valeur les femmes qu’elle immortalise selon ses propres codes mélangeant la mode, le surréalisme et le photo reportage. Seule femme photographe dans les camps de la mort, elle témoigne, par ses clichés, de l’horreur qu’elle y découvre.

A l’annonce du suicide d’Adolf HITLER, le 30 avril 1945, elle se rend à l’adresse du dictateur avec son acolyte David SHERMAN. Ils pénètrent dans l’appartement dévasté du Führer et ont alors l’idée de mettre en scène le fameux cliché de la salle de bain. Lee MILLER troque sa place de photographe pour celle de modèle et orchestre la scène : ses bottes encore boueuses sont jetées sur le tapis, l’uniforme est posé négligemment sur un tabouret, le portrait provocant du dictateur trône sur le rebord de la baignoire, son regard fuit l’objectif. La photographe se frotte le dos comme si elle se lavait des atrocités qui hantent sa mémoire. On reconnaît là l’empreinte surréaliste de l’artiste. Cette photo contribuera à sa renommée mais Lee MILLER ne sortira pas indemne de cette expérience.
Elle poursuit sa vie en Angleterre avec son mari Roland PENROSE avec qui elle a un fils ; elle continue à travailler pour le magazine Vogue jusqu’en 1974 mais ne retrouvera jamais complètement une paix intérieure. Elle délaisse petit à petit la photographie préférant s’adonner à une nouvelle passion : la cuisine.
Cette grande dame aux « mille vies », top modèle, égérie du surréalisme, photographe de talent, correspondante de guerre puis cuisinière s’éteint en 1977. C’est à ce moment que la photo légendaire de la baignoire, détenue par son auteur David SHERMAN, est dévoilée au public.