

Vous avez décidé d’exposer Roger SCHALL durant le VIF. Pourquoi ce choix ?
Je photographie depuis la fin des années 60 et collectionne les tirages depuis plus de 40 ans. En 2005, j’ai créé le site www.argentic.fr d’abord à destination des collectionneurs puis du grand public pour ouvrir enfin une galerie en 2015 dans le quartier Mouffetard à Paris. À l’occasion du montage de l’exposition Paris la nuit, je suis entré en contact avec le fils de Roger Schall, Jean-Frédéric Schall qui m’a montré les planches contacts de son père réalisées dans les années 30. C’est de là qu’est née cette passion pour ce photographe, star il y a un siècle et presque totalement tombé dans l’oubli aujourd’hui.
Cinq expositions se sont ensuite succédées sans épuiser le fonds de plus de 80.000 négatifs. Roger Schall partage avec les autres grands photographes de son époque comme Kertesz ou Brassaï, la capacité à exceller dans tous les domaines, la photo de rue, le portrait, le paysage, le reportage ou la nature morte. La particularité de Roger Schall est sans doute sa capacité à s’approcher de son sujet, à remplir le cadre, à faire des prises de vue plus modernes et qui nous séduisent toujours aujourd’hui.
La force des images de Roger Schall vient de l’alliance entre le dynamisme des cadrages, la grande qualité technique de ses clichés et la nostalgie romantique d’un monde qui va disparaître.
Racontez-nous son histoire…
C’était il y a 100 ans, les années « folles », Roger Schall est batteur dans un orchestre de Jazz. La photo ? Il l’a apprise avec son père Émile Schall, photographe à Paris, mais lui préfère le rythme, la vitesse et la liberté de cette musique venue d’outre-atlantique aux lourdes chambres photographiques en bois sur leurs trépieds… Pourtant, en 1929, il revend sa batterie pour acheter un appareil révolutionnaire, le Leica. Avec lui, il va parcourir la France et rapporter plus de 5000 clichés. Il a trouvé ce pour quoi il est fait et crée en 1931 le Studio Schall…
Roger Schall est avant tout un photoreporter, ce qui lui permet à la fois d’être indépendant et d’assouvir son immense curiosité. Il documente avec passion pendant plus de vingt ans la guerre, les manifestations politiques, le travail, les loisirs ou la mode dans la société française. Dès le début des années 1930, il couvre plusieurs évènements internationaux et spectaculaires tels que : le congrès de Nuremberg, le congrès radical de Marseille ou le voyage inaugural du paquebot Normandie.
En 1934, Michel de Brunhoff l’introduit dans le monde de la mode et de la haute société parisienne. Il devient alors un photographe mondain, réalise de nombreux portfolios pour Vogue, il photographie Coco Chanel et les célébrités de l’époque. Mais contrairement à la plupart de ses collègues, il place ses modèles dans leur intimité ou en extérieur et recherche la spontanéité. À la fin de la guerre, Roger Schall abandonne progressivement les reportages internationaux pour se consacrer aux commandes publicitaires et reportages industriels. Cette époque marque la fin d’une période d’intense créativité qui a débuté dans les années 20. Il abandonne la photographie en 1967 et se consacre à la peinture et à la gestion de ses archives qui comprennent près de 100 000 images.
La force des images de Roger Schall vient de l’alliance entre le dynamisme des cadrages, la grande qualité technique de ses clichés et la nostalgie romantique d’un monde qui va disparaître. Il regarde toujours le réel avec respect, bienveillance et tendresse.
Construite avec son fils Jean-Frédéric Schall et en partenariat avec le laboratoire PICTO, cette exposition présente une quarantaine des images les plus connues de ce grand photographe en tirages argentiques, disponibles à la vente durant le festival, ou sur le site www.argentic.fr



Vous avez décidé d’exposer Roger SCHALL durant le VIF. Pourquoi ce choix ?
Je photographie depuis la fin des années 60 et collectionne les tirages depuis plus de 40 ans. En 2005, j’ai créé le site www.argentic.fr d’abord à destination des collectionneurs puis du grand public pour ouvrir enfin une galerie en 2015 dans le quartier Mouffetard à Paris. À l’occasion du montage de l’exposition Paris la nuit, je suis entré en contact avec le fils de Roger Schall, Jean-Frédéric Schall qui m’a montré les planches contacts de son père réalisées dans les années 30. C’est de là qu’est née cette passion pour ce photographe, star il y a un siècle et presque totalement tombé dans l’oubli aujourd’hui.
Cinq expositions se sont ensuite succédées sans épuiser le fonds de plus de 80.000 négatifs. Roger Schall partage avec les autres grands photographes de son époque comme Kertesz ou Brassaï, la capacité à exceller dans tous les domaines, la photo de rue, le portrait, le paysage, le reportage ou la nature morte. La particularité de Roger Schall est sans doute sa capacité à s’approcher de son sujet, à remplir le cadre, à faire des prises de vue plus modernes et qui nous séduisent toujours aujourd’hui.
La force des images de Roger Schall vient de l’alliance entre le dynamisme des cadrages, la grande qualité technique de ses clichés et la nostalgie romantique d’un monde qui va disparaître.
Racontez-nous son histoire…
C’était il y a 100 ans, les années « folles », Roger Schall est batteur dans un orchestre de Jazz. La photo ? Il l’a apprise avec son père Émile Schall, photographe à Paris, mais lui préfère le rythme, la vitesse et la liberté de cette musique venue d’outre-atlantique aux lourdes chambres photographiques en bois sur leurs trépieds… Pourtant, en 1929, il revend sa batterie pour acheter un appareil révolutionnaire, le Leica. Avec lui, il va parcourir la France et rapporter plus de 5000 clichés. Il a trouvé ce pour quoi il est fait et crée en 1931 le Studio Schall…
Roger Schall est avant tout un photoreporter, ce qui lui permet à la fois d’être indépendant et d’assouvir son immense curiosité. Il documente avec passion pendant plus de vingt ans la guerre, les manifestations politiques, le travail, les loisirs ou la mode dans la société française. Dès le début des années 1930, il couvre plusieurs évènements internationaux et spectaculaires tels que : le congrès de Nuremberg, le congrès radical de Marseille ou le voyage inaugural du paquebot Normandie.
En 1934, Michel de Brunhoff l’introduit dans le monde de la mode et de la haute société parisienne. Il devient alors un photographe mondain, réalise de nombreux portfolios pour Vogue, il photographie Coco Chanel et les célébrités de l’époque. Mais contrairement à la plupart de ses collègues, il place ses modèles dans leur intimité ou en extérieur et recherche la spontanéité. À la fin de la guerre, Roger Schall abandonne progressivement les reportages internationaux pour se consacrer aux commandes publicitaires et reportages industriels. Cette époque marque la fin d’une période d’intense créativité qui a débuté dans les années 20. Il abandonne la photographie en 1967 et se consacre à la peinture et à la gestion de ses archives qui comprennent près de 100 000 images.
La force des images de Roger Schall vient de l’alliance entre le dynamisme des cadrages, la grande qualité technique de ses clichés et la nostalgie romantique d’un monde qui va disparaître. Il regarde toujours le réel avec respect, bienveillance et tendresse.
Construite avec son fils Jean-Frédéric Schall et en partenariat avec le laboratoire PICTO, cette exposition présente une quarantaine des images les plus connues de ce grand photographe en tirages argentiques, disponibles à la vente durant le festival, ou sur le site www.argentic.fr
